Alaniz est un artiste qui nous vient d’argentine.
C’est en 2011, lorsqu’il déménage à Berlin qu’il commence à peindre des grandes fresques murales. Il trouve alors que Berlin est une ville très inspirante et très créative car elle a quelque chose de spécial: une histoire bien à elle. En effet, elle est le symbole de la guerre froide et cet événement historique l’a fait évoluer différemment du reste du pays.
Depuis son arrivée dans la capitale allemande, l’artiste pense constamment à son travail dans la rue, il en devient presque une obsession pour lui. Chaque mur va faire l’objet d’une étude pour définir si il peut et doit être peint. Alaniz est sans cesse à l’affut de la nouveauté. Il est très superstitieux et choisit les lieux pour ses peintures en fonction de ses intuitions. Quand il repère un endroit oû peindre, il commence par prendre des photos de l’environnement et se laisse ensuite le temps de la réflexion…
Si par chance, l’artiste repère le Spot (l’endroit) parfait et que ce dernier et encore immaculé il considère cela comme un signe et se sent investit d’une mission celle de recouvrir et de réveiller ce mur laissé libre.
Plus il peint, plus il est inspiré et se sent sûr de ce qu’il fait. Même l’illegalité et les conditions d’insécurité dans lesquelles il réalise ses tableaux ne le font pas reculer. Pour lui, le fruit de son travail ne peut être illicite dans la mesure ou ce qu’il fait est dédié au public, c’est sa contribution à l’amélioration de l’espace urbain.
Artiste autodidacte, son travail me fascine sans cesse car Alaniz est de ces talents qui sont capables de travailler avec presque rien comme matériel.
Ainsi, pour ces grandes peintures, comme celle que vous pouvez voir sur la photo ci-dessus, Alaniz utilise un simple pot de peinture blanche et son grand rouleau télescopique. ce dernier, fabriqué par ses soins peut atteindre jusqu’à 15 mètre de haut.
Tandis que pour ses travaux institutionnels comme les commandes venant de galeries ou particuliers, il utilise les pinceaux, les rouleaux, et mélange les couleurs.
Alaniz aime travailler dans la ville, il recherche l’interactivité avec les habitants et les passants. Il apprend beaucoup des autres artistes et comme il le dit, « on apprend des autres par leurs techniques”.
Passionné des lieux où la restriction n’existe pas, où les bâtiments se transforment en un gigantesque canvas cette liberté l’inspire. Il aime offrir au public son travail ainsi il n’y a pas de frontières et tout public peut avoir accès à son art.
La principale thématique de ses peintures est le rapport de l’homme à la nature, il aime ainsi représenter la fusion entre les deux. Il insiste sur le caractère évolutif des choses, l’idée que rien n’est immuable. Il s’inspire beaucoup de ses propres expériences, de l’interaction entre le monde extérieur et intérieur.
Sans aucun doute Alaniz est l’un des artistes les plus présents dans les rues de Berlin que ce soit à RAW Tempel (ancien temple du graffiti à Berlin), au Bärenquell Brauerei, à la Eis fabrik, ou à Haus Schwarzenberg, Alaniz est partout…
De l’espace urbain à la galerie:
Concernant son travail en galerie, il travaille principalement sur toile. Paradoxalement l’artiste passe beaucoup plus de temps à peindre une toile qu’un mur de 15 mètre de hauteur!
Il apprécie de devoir se réadapter à un format plus petit car cela l’oblige à adapter sa façon de travailler.
Vous pouvez voir son travail en galerie dès jeudi 10 Septembre à la galerie Open WALLS.
Exposition “La calle es un espejo” par Alaniz
Exposition: du 10.09.-26.09.